2032 : Face à l'augmentation historique du nombre des crimes, des viols et des attentats terroristes, associée à la nécessité de tracer les individus contaminés lors des épidémies, le gouvernement mondial a décidé d'installer des infrastructures et des logiciels de vidéosurveillance globalisée, en utilisant des technologies embarquées sur satellite, des drones ou les caméras fixes traditionnelles.
Ces mesures drastiques ont été adossées à un appareil législatif et règlementaire, afin de garantir les conditions de l'anonymat et du respect de la vie privée, en dehors du cadre des enquêtes criminelles. En outre, la peine de mort a été rétablie dans les pays qui l'avaient abolie, à condition que trois récidives criminelles aient été constatées et enregistrées par des dispositifs authentifiés de vidéosurveillance globale. Dans tous les cas, la première atteinte à l'intégrité d'autrui est désormais sanctionnée par une annulation individuelle du droit à la vie privée. Dès qu'un crime a été dûment établi et certifié par les autorités, les enregistrements vidéo en continu concernant le ou les coupables sont visionnés et analysés quotidiennement par la police. Lorsque se produit une récidive, les enregistrements et les diffusions en direct deviennent accessibles à tous les citoyens, via le réseau mondial. La deuxième et la troisième récidive entraînent, avant que la sanction ultime ne soit prononcée, suivant la gravité des faits, des mesures restrictives des libertés fondamentales, de déplacement, ou des droits civiques. Un droit de veto exceptionnel a été accordé aux femmes victimes de viol, qui ont ainsi la possibilité d'octroyer une dernière chance à leurs agresseurs, avant la condamnation à mort, par injection de curare associé à une dose létale de vaccin covid.
Cette dernière disposition n'aurait pas été envisageable, sans la règle d'exclusion des individus masculins et du Parlement et du Gouvernement Mondial. Le rôle consultatif et de conseil attribué aux hommes élus en tant que représentants locaux, nous paraît bien dérisoire, afin d'empêcher l'extension de ce droit de vie et de mort des femmes sur les hommes, que les féministes se proposent désormais de généraliser comme un modèle de société. Plusieurs propositions de Loi ont en effet émergé du Parlement des femmes, afin d'autoriser les femmes mariées de décider librement de la date de la mort de leur époux. Bien que les projets de Loi les plus aboutis prévoient de limiter l'accès au mariage sous condition de diplôme et d'interdire l'euthanasie avant un âge minimum, sauf en cas de maladie incurable, l'humanité est en passe d'abandonner l'universalisme qui avait fondé son émergence collective.
Dans un État de Droit, où l'anonymat institué nous permettrait de protéger la vie privée de nos concitoyens et de suspendre à des décisions de justice l'identification des visages, des connexions ou des œuvres de l'esprit, les professions publiques, administratives, judiciaires, parlementaires ou exécutives ne sauraient s'accommoder de la dissimulation de l'identité de celui qui exerce l'autorité publique.
L'usage de la force légitime ne se distingue de la violence criminelle que dans la mesure où son détenteur est identifié à un service public en tant que représentant, mandataire responsable, agent de l'ordre public. L'identité connue, publique et publiée, diffusée, de l'agent policier, nous est nécessaire comme la preuve de son engagement professionnel à servir l'ordre public. Là où l'anonymat du domaine privé pourrait servir à protéger le service public d'un fonctionnaire souhaitant par ailleurs mener des activités individuelles, à l'inverse les actions de police devraient toujours impliquer la responsabilité personnelle des agents qui les réalisent, en plus de celle de leurs supérieurs hiérarchiques.
En démocratie, la prévalence de l'intérêt général sur le corporatisme policier amène un climat de crainte de la justice en cas de dérapage, soutenu par la discipline hiérarchique. En régime despote, les sanctions hiérarchiques en interne des violences inappropriées ne sont plus assurées, puisque les ordres eux-mêmes délivrent des consignes violentes.
Dans ce cas de dérive autoritaire, le régime politique souffre d'une fragilité liée à la légitimité des forces de police, dont la responsabilité individuelle se trouve exposée par des ordres illégaux ou anticonstitutionnels. Chaque policier, s'il n'est plus redevable de la justice comme les autres citoyens, s'expose à la reconnaissance publique de l'illégalité des actes qu'il commet en tant qu'individu. L'individu, en obéissant à des ordres violents, prend le risque de se confronter à la vindicte populaire, éventuellement via les réseaux sociaux. Lorsque ces individus armés de l'autorité publique se multiplient, collectivement ils prennent en charge, parce que le régime politique est trop fragile, le risque de guerre civile.
Le parlement peut également tenter de prendre sur lui une part de ce risque, par exemple en entravant la reconnaissance des individus qui suivent des ordres exécutifs violents.
Les parlementaires assument alors la possibilité de voir la colère du peuple se détourner des forces de police, poussée par la peur, pour se porter sur le siège des assemblées parlementaires.
Art. 0 : Le titre d'officier de Police est désormais réservé aux avocats, aux officiers militaires ou aux magistrats indépendants, à l'exclusion de tout autre fonctionnaire de police.
Art. 1 : Les images issues de l'enregistrement par des caméras publiques ou des drones doivent être protégées par des conditions d'accès strictement réservées aux avocats, aux officiers militaires ou aux magistrats indépendants lors des enquêtes de Police ou administratives, conformément à la Déclaration des Droits des Internautes du 18 juin 2009, afin de préserver la vie privée des citoyens.
Art 2 : Une procédure exceptionnelle d'anonymat des agents de police doit permettre à tout policier de signaler des ordres illégaux ou anticonstitutionnels qu'il aurait reçu de la part de ses supérieurs hiérarchiques directs. Cette application doit être accessible depuis tout poste informatique de la police nationale. Les signalements seront transférés aux commissariats de toutes les villes de France, excepté ceux de la ville où se sont produits les faits.
Art. 3 : Les pièces de un centime d'euro françaises se voient attribuer, à compter de l'entrée en vigueur du présent décret, la valeur dérogatoire et valable uniquement sur le territoire français, pour les bénéficiaires des minimas sociaux ou des allocations pour adultes handicapés, la valeur de trois euros.
L'indifférence des sexes, se réalise uniquement, au plan relationnel, dans la rencontre génitale des corps féminins, alors que l'homosexualité masculine repose sur des motions de co-excitation phallique et anale.
C'est-à-dire que l'importance de la sodomie dans les pratiques homosexuelles nous permet de différencier la qualité psychologique de ces relations, par rapport à la complémentarité génitale des relations entre femmes, ou entre homme et femme. Nous pouvons et nous devons reconnaître la légitimité des alliances et des associations entre toutes les personnes de même sexe. En revanche, nous devrions également différencier les alliances exclusivement masculines de celles qui unissent entre elles des femmes, car les relations entre hommes se fondent sur des ressorts pulsionnels et psychiques distincts de ceux qui ont cours entre les femmes. La complémentarité sexuelle au sein d'un couple homosexuel masculin n'est pas inexistante, elle est seulement incomplète et immature, relayée par des points de fixation érogène pré-génitaux, qui impliquent des modes relationnels spécifiques, fondés sur la relation d'emprise ou le sado-masochisme.
Ces traits se répercutent symboliquement dans la société, les arts et les sciences, au travers de la compétition entre les entreprises, du culte de la performance, ou de la comparaison qui structure pour les individus leur compréhension de la place hiérarchique qu'ils occupent dans la société humaine. À l'inverse, l'homosexualité féminine peut donner lieu à une complémentarité génitalisée, que ce soit dans la rencontre sexuelle ou au niveau relationnel et symbolique.
C’est-à-dire que dans le développement des pulsions féminines, la rencontre avec une autre femme peut structurer, en plus des premiers mois de la vie, les stades les plus avancés et les plus tardifs du développement psychologique féminin, étayés sur les fixations orales primaires, avec des dérivations psychiques, sociales et symboliques qui prennent des effets relationnels particuliers. L'institution civile du mariage entre femmes serait ainsi à différencier de l'association entre les hommes qui fonde leur alliance, leur travail en couple ou leur capitalisation commune.
Le troisième sexe devrait être autorisé de participer aux contrats associatifs avec les hommes, comme à l'institution du mariage civil avec les femmes. Toutefois, toute personne qui présente dans son code génétique une délétion au niveau des chromosomes sexuels qui ne permet pas de constituer la forme en double "XX" sera considérée comme un individu mâle, tandis que les adjonctions ou les équivalences génétiques mutatives seront considérées comme femelles.
Ce critère génétique nous permettra de relier la détermination sexuelle biologique humaine avec la responsabilité individuelle civile, pour la formation des liens maritaux ou associatifs.
Ainsi, les femmes endosseront la responsabilité juridique exclusive du mariage institutionnel, en plus de leur participation associative à la société civile, tandis que les hommes jouiront uniquement de la liberté associative et contractuelle, qui pourra leur permettre d'accepter une proposition de mariage, mais pas de l'initier, à moins de justifier d'un niveau d'étude suffisant dans le domaine des sciences humaines ou cliniques et d'un accompagnement psychologique au long cours.
"Ce qu'une femme veut, Dieu le veut."