Auguste Frégate

La première condition pour l'émergence d'un nouvel-âge, d'un monde meilleur ou d'une civilisation renouvelée, réside dans l'amélioration technique, psychologique et écosystémique des systèmes de distribution de l'eau, d'évacuation des eaux usées et de production d'énergie électrique. 

Cependant, la production d'énergie pour alimenter les appareils de la vie quotidienne, les ampoules, les réfrigérateurs, les machines à laver le linge ou les écrans, ne doit jamais utiliser de dispositif dédié exclusivement à la récolte d'électricité. En effet, les systèmes de tout-à-l'égout, les fosses septiques, les douches, les toilettes et les lavabos, les baignoires, les fontaines mais également les piscines, les patinoires, les centrales nucléaires ou les éoliennes, doivent être aménagés ou modifiés de telle sorte à intégrer les bénéfices de l'énergie hydraulique renouvelable, via des béliers hydrauliques. 

Comme les batteries au lithium sont explosives et que les autres piles à base de produits chimiques sont inflammables, elles doivent être abandonnées et remplacées par des logiques de récupération et de conservation de l'énergie cinétique des infrastructures urbaines, industrielles ou architecturales. La mobilité et l'autonomie des appareils ou des véhicules doit ainsi être restreinte, en fonction de nos possibilités techniques afin de miniaturiser les pompes béliers jusqu'à l'ordre de grandeur des nanotechnologies, ou de produire des accumulateurs à pression cinétique efficace. 

Les dénivelés depuis le toit des immeubles et des maisons, avec leurs tuyauteries de gouttières et d'évacuation des eaux usées, doivent être exploités comme des unités de production électrique pour répondre aux besoins essentiels des foyers. Suivant le rendement de ces aménagements hydro-cinétiques, il pourrait devenir nécessaire ou utile d'y adjoindre les apports énergétiques de dispositifs collectifs comme des piscines publiques, des fontaines ou des béliers à haute capacité installés dans les égouts et les centrales nucléaires. Les dispositifs hydrauliques de production d'énergie en grande quantité doivent alimenter les transports en commun, grâce à des réseaux de circulation et d'alimentation de l'efficacité de pressurisation des véhicules propulsés sur monorail, cabines individuelles ou à faible capacité d'occupation. La variabilité des besoins individuels, devrait être régulée au moyen de la plomberie quotidienne, ou pour des installations luxueuses, grâce à l'aménagement de piscines privées ou de fontaines au jardin. Les technologies annexes, comme l'utilisation des panneaux solaires sur le toit des maisons pour chauffer l'eau, ou les éoliennes familiales silencieuses branchées sur le circuit d'alimentation générale, sont des options supplémentaires qui doivent être combinées avec la technologie bélier. La différence de température entre l'eau chaude et l'eau froide pourrait ainsi permettre d'augmenter la pression exploitable par un bélier hydraulique, de même le rendement d'une éolienne pourrait être augmenté en exploitant la hauteur des constructions en altitude, pour alimenter au moyen de la simple pesanteur un cycle bélier artificiel autoalimenté. La recherche fondamentale devra s'employer à produire de nouveaux matériaux et de nouvelles solutions pour réduire l'évaporation des fluides utilisés. Cette évolution technologique, en plus de son efficacité et de son intégration facile dans les centres urbains développés, nous permettra d'augmenter l'hygiène des foyers, leur stabilité énergétique et d'interdire la pollution carbone. La régulation de la pression et la canalisation des projections d'eau, en particulier pour celles à destination d'un usage hygiénique, pourrait s'effectuer avantageusement au moyen de conduits valvulaires à géométrie fixe. Toutefois, il serait nécessaire d'adapter cette technologie, en y pratiquant des ouvertures sur les côtés pour permettre une évacuation de la pression supplémentaire, puis de combiner ces ouvertures avec des pistons, afin de récupérer l'énergie hydraulique et de la convertir en force cinétique.

Les toilettes pourront intégrer, en plus de la pompe bélier pour remplir la chasse d'eau et des dispositifs de transfert et récupération par air comprimé de l'énergie hydro-cinétique, d'un second bélier destiné à propulser un jet d'eau pour l'hygiène corporelle, entre le bidet français et les toilettes électroniques japonaises. 

Les douches et les baignoires devront comporter un plafond ou se connecter à un réservoir d'eau distant, comme un ballon chaud, filtré, auto-alimenté depuis la vasque par injection bélier, lorsque le bouchon bloque l'évacuation. 

Cette possibilité d'actionner un cycle bélier afin de réinjecter l'eau dans le réservoir, permet de prolonger les douches relaxantes sans consommer trop d'eau propre, offre le confort nécessaire aux périodes de confinement, de stress ou de dépression. Cette amélioration hygiénique nous permettra d'intégrer aux rituels quotidiens de la douche ou du bain des habitudes de relaxation, de méditation ou d'assouplissement musculaire, afin d'accompagner l'humanité vers une nouvelle maturité psychologique, méditative et introspective.

Exercice de douche : Prenez un moment pour vous détendre debout, en fléchissant les genoux au maximum, la plante des pieds bien à plat dans la vasque. Posez la main gauche en-dessous de votre nombril, puis la main droite par-dessus la gauche. Entraînez-vous à respirer en gonflant les poumons à l'inspir et en rentrant le ventre à l'expir, à descendre sur vos jambes en fléchissant les genoux à l'inspir, avant de remonter votre bassin vers le haut à l'expir. Recommencez l'exercice, pour une trentaine de cycles de respiration, puis à nouveau respirez en vous relaxant, mais en supprimant tout mouvement de vos jambes, bien fléchies pour soutenir votre centre de gravité à présent statique, comme si vous vous reposiez, assis sur un tabouret de comptoir ou une chaise haute.